Que ce soit aux soins intensifs, en médecine interne, en chirurgie ou en oncologie, les diététiciens-nutritionnistes doivent travailler auprès des patients de tous âges dans les hôpitaux. Dans la communauté, ils œuvrent auprès de clientèles vulnérables qui souffrent de dénutrition et de dysphagie. Il y a peu de conditions médicales pour lesquelles la nutrition n’est pas un facteur déterminant de l’étiologie ou du traitement de la maladie
Dt P Désiré BOMBILE Coordonnateur National
De nombreuses études le démontrent : les connaissances et les compétences des diététiciens-nutritionnistes dans le réseau de la santé peuvent avoir un impact majeur.
La malnutrition se caractérise par un apport insuffisant, excessif ou déséquilibré en calories, en protéines et en d’autres nutriments. Dans la pratique clinique, c’est la dénutrition qui est au cœur des préoccupations, soit lorsque les apports en énergie, en protéines ou en d’autres nutriments sont insuffisants pour les besoins élevés des malades. En nutrition, on parle de la maladie, quand il y a carence ou excès d’un nutriment dans un organisme. Exemple de carence en vitamine A peut amener la cécité tandis que l’excès de fer connu sous le nom d’hémochromatose peut créer la fibrose dans le foie jusqu’à devenir cirrhose.
La dénutrition a des effets sur les tissus de l’organisme, les capacités fonctionnelles et la santé en général. Chez les patients hospitalisés, la dénutrition est souvent compliquée d’affections, d’infections et de maladies aiguës (par exemple, un trauma), qui causent de l’inflammation. De telles complications aggravent l’état de dénutrition et rendent le problème plus difficile à régler en raison de changements physiologiques importants et de besoins nutritionnels accrus, et ce en présence d’une diminution de l’appétit chez les patients.
À ce jour, il n’existe aucune donnée compilée par le réseau de la santé sur la dénutrition. Plusieurs études externes viennent cependant lever un voile sur l’état de la situation avec des résultats inquiétants :
Ces constats ont mené à la nouvelle norme de sécurité d’Agrément Congolais « Prévention, détection et traitement de la malnutrition » qui obligera les organisations à dépister la malnutrition. Ce dépistage ne requerra pas de formation ou connaissances particulière en nutrition. Les diététiciens -nutritionnistes seront par la suite amenées à diagnostiquer et à traiter les adultes et les enfants hospitalisés. En bref, elles seront au cœur de l’action.